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LaquĂȘte du Graal façon Alexandre Astier. MĂ©decine des personnes ĂągĂ©es. Synonyme de cibler, concentrer. Il faut le passer pour ĂȘtre embauchĂ© . Auteur de L'Assommoir. DĂ©clarer un accusĂ© non coupable. Neige fine et aĂ©rĂ©e. Synonyme de pauvretĂ©. ← CodyCross PlanĂšte Terre Groupe 2 Grille 4: CodyCross PlanĂšte Terre Groupe 3 Grille 1 →: Laisser un LaquĂȘte du Graal façon Alexandre Astier. kaamelott; Rompt avec l’autoritĂ© Ă©tablie. dissident; Infime quantitĂ© d’or. paillette; Qui s’énerve facilement. irritable; Cycle MatiĂšre synthĂ©tique d'emballage CodyCross La quĂȘte du Graal façon Alexandre Astier CodyCross →. Laisser un commentaire Annuler la rĂ©ponse. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiĂ©e. Les champs obligatoires sont indiquĂ©s avec * Save my name, email, and website in this browser for the next time I comment. Jeux. CatĂ©gories. Jeux populaires. Programmecourt du gĂ©nialissime Alexandre Astier , elle a pris la place en 2005 la place laisser vacante de" CamĂ©ra CafĂ© " elle suit les aventures du roi lĂ©gendaire Arthur Pendragon ainsi que ses chevaliers de la table ronde en quĂȘte du graal dans une dĂ©bauche de drollerie que nous gratifie avec brio Mr Astier dans 6 saisons appellĂ© Livre Icivous trouvez la solution exacte Ă  La QuĂȘte Du Graal Façon Alexandre Astier pour continuer dans le paquet CodyCross Londres Groupe 494 Grille 1. Solution pour La QuĂȘte Site De Rencontre Pour Geek Quebec. 11h29, le 04 janvier 2018, modifiĂ© Ă  11h33, le 04 janvier 2018 L'acteur et auteur explique qu'il manque d'argent, pour le moment, pour produire un long-mĂ©trage mais il serait dĂ©jĂ  a portĂ© la sĂ©rie pendant six saisons, sur M6. DĂ©sormais, Alexandre Astier voudrait voir Kaamelott sur grand Ă©cran. Longtemps dans les tuyaux, l'idĂ©e prend forme et l'acteur en a dit un peu plus mercredi sur France Inter. "Il est Ă©crit", annonce-t-il ainsi, "simplement, voilĂ , il faut trouver des sous"."Un projet compliquĂ© Ă  monter". Kaamelott est une sĂ©rie humoristique qui raconte la lĂ©gende du roi Arthur et la quĂȘte du Saint Graal de façon trĂšs romancĂ©e. AprĂšs quatre ans de diffusion sur la sixiĂšme chaĂźne, son crĂ©ateur Alexandre Astier avait annoncĂ© que le dĂ©nouement final se dĂ©roulerait lors d'une trilogie au cinĂ©ma, et que le tournage du premier opus dĂ©buterait en 2013. Cinq ans plus tard, aucun long-mĂ©trage n'a encore vu le jour. "Ça ne dĂ©pend pas que de moi, vous vous doutez bien que je vais pas faire ça tout seul dans ma cave. Il faut que je trouve un petit plus de sous parce que c'est un film de prĂšs de deux heures, c'est compliquĂ© Ă  monter", a indiquĂ© Alexandre Astier jeudi sur France Inter. PubliĂ© le 22/07/2021 Ă  1229, Mis Ă  jour le 22/07/2021 Ă  1725 423 922 spectateurs ont dĂ©jĂ  vu Kaamelott. Le film enregistre un record pour un long-mĂ©trage français. SND Le rĂ©alisateur, en promotion pour la sortie du premier film de la saga, a donnĂ© quelques indices sur la suite des aventures arthuriennes. Kaamelott Premier Volet sort Ă  peine au cinĂ©ma qu'on en sait dĂ©jĂ  un peu plus sur le deuxiĂšme Ă©pisode de la trilogie. À l'occasion de la sortie en salle de son film, Alexandre Astier n'a pas livrĂ© d'importants spoilers mais quelques pistes. Le deuxiĂšme volet n'est pas Ă  ce jour officiellement confirmĂ© ; sa mise en Ɠuvre dĂ©pendra du succĂšs de la premiĂšre partie. Selon les premiers dĂ©comptes jeudi, le film avait totalisĂ© entrĂ©es ; le rĂ©alisateur semble ĂȘtre bien parti pour lire aussiAvec le premier volet de Kaamelott, Alexandre Astier sort le film le plus attendu de l'annĂ©eLe livre VI» de la sĂ©rie laissait les spectateurs avec un roi Arthur dĂ©chu, se remettant d'une tentative de suicide et de retour Ă  Rome pour fuir la tyrannie de Lancelot Ă  qui il avait passĂ© le pouvoir. Kaamelott Premier Volet est situĂ© une dĂ©cennie plus tard, dans un royaume de Logres exsangue et sous le joug d'un dirigeant obsĂ©dĂ© Ă  l'idĂ©e de tuer Arthur. Une affaire qui se dĂ©nouera dans ce premier la page du premier voletC'est loin d'ĂȘtre fini, explique cependant Alexandre Astier dans un entretien au Huffington Post. Dans le premier volet, on a un personnage qui regroupe des gens. Il va falloir que ces gens prouvent leur valeur, on ne rentre pas Ă  la Table ronde comme ça, on ne fait pas partie de la quĂȘte du Graal n'importe comment.»Pour l'interprĂšte du roi Arthur, chaque volet de la trilogie reprĂ©sente un grand chapitre». Le premier volet tourne une grosse page du bouquin c'est le retour d'Arthur qui a Ă©tĂ© absent dix ans. Le deux, c'est sĂ»r que ça va tourner une autre grosse page. Et dans cette grosse page, il y aura forcĂ©ment quelque chose de spectaculaire. Ou en tout cas de trĂšs inattendu», lire aussiLe Roi Arthur. La lĂ©gende d'Excalibur, hĂ©ros et magicien malgrĂ© luiAlexandre Astier avait dĂ©jĂ  l'idĂ©e d'une trilogie en tĂȘte il y a dix ans. À cette Ă©poque-lĂ , j'aurais pu vous rĂ©sumer Ă  peu prĂšs en une phrase ce qu'il y a dans le un, dans le deux et dans le trois. C'est tout. Et je n'aurais pas voulu avoir plus, de toute façon. Je pense qu'il faut Ă©crire selon qui on est au moment oĂč on le fait, il faut se laisser une marge d'Ă©criture et ne pas trop prĂ©voir Ă  l'avance», fans ont la nostalgie d'un Kaamelott qui a existĂ©, moi je m'occupe du Kaamelott qui n'existe pas encoreAlexandre AstierEn tant que scĂ©nariste, il souhaite rĂ©server des surprises aux fans et ne pas simplement rĂ©pondre Ă  leurs attentes. Je pense que c'est une trĂšs mauvaise façon d'Ă©crire, ce n'est pas bon du tout. Avec toute l'affection, tout l'amour que je porte aux fans, je pense qu'il ne faut pas que ce soit eux qui Ă©crivent. Je crois que si c'Ă©tait eux qui Ă©crivaient, ce serait zĂ©ro», ironise-t-il. Les fans ont la nostalgie d'un Kaamelott qui a existĂ©, moi je m'occupe du Kaamelott qui n'existe pas encore. Si je m'occupe de rappeler aux gens “ha, comme c'Ă©tait bien avant”, c'est que je ne suis pas le mec qui Ă©crit Kaamelott, c'est que je suis un fan. Or je ne suis pas fan de Kaamelott. Je ne sais mĂȘme pas si j'aime Kaamelott. Puis d'ailleurs je ne suis pas lĂ  pour l'aimer, je suis lĂ  pour le faire, ce qui n'est pas pareil», conclut-il amusĂ©. Tsilla Aumigny/ mars 2, 2018/ 11 comments Aujourd’hui, un dossier sur Kaamelott et si le Roi avait dĂ©jĂ  trouvĂ© le Graal, Saint Calice ou bocal Ă  anchois selon certains qui confĂšre la vie Ă©ternelle ? La sĂ©rie Kaamelott aborde avec un Ɠil nouveau le Saint Graal, la quĂȘte du Calice sacrĂ© dans lequel Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang du Christ, ou la corne d’abondance offrant nourriture Ă  profusion, selon les auteurs. Le Graal est aussi reprĂ©sentĂ© comme un plat dans lequel baignerait la tĂȘte du roi Bran le BĂ©ni une super lĂ©gende celtique avec des combats badass et du sang qui a inspirĂ© le personnage de Bran dans Game of Thrones, ou encore un chaudron, celui du dieu celte Dagda qui n’était visiblement pas trĂšs douĂ© puisqu’il a paumĂ© son chaudron. Enfin, certains auteurs le reprĂ©sentent comme une pierre tombĂ©e du front de Lucifer. La variĂ©tĂ© des reprĂ©sentations du Graal a Ă©tĂ© traitĂ©e par Alexandre Astier comme un leitmotiv rĂ©current et par moi-mĂȘme dans mon mĂ©moire de Master que je vous invite Ă  consulter ici. Dans Kaamelott, la Dame du Lac elle-mĂȘme ignore Ă  quoi ressemble le Graal et oĂč celui-ci se trouve. Peut-ĂȘtre se trouve-t-il, comme dans les rĂ©cits mĂ©diĂ©vaux, au cƓur du chĂąteau du roi PĂȘcheur ? Se trouve-t-il Ă  Kaamelott ? A-t-il Ă©tĂ© abandonnĂ© dans une caverne lointaine, pour que, quelques centaines d’annĂ©es plus tard, Indiana Jones le trouve ? Plusieurs hypothĂšses seraient Ă  considĂ©rer. NĂ©anmoins, dans cet article, nous n’en retiendrons qu’une seule et si le Graal Ă©tait l’Amour ? Pourquoi cette hypothĂšse cher-Ăšre EtoilĂ©-Ă© ? D’une part, les frĂšres Astier semblent trĂšs attachĂ©s au concept d’empathie, tel qu’il est dĂ©veloppĂ© par Simon Astier dans Hero Corp <3. Dans cette sĂ©rie que je vous conseille fortement, nous suivons John, un jeune homme, qui dĂ©couvre ses pouvoirs de super hĂ©ros. A la maniĂšre d’Anakin Skywalker, John est un personnage complexe et ambigu, gĂ©nĂ©reux mais Ă©goĂŻste, hĂ©sitant Ă  sombrer dans le cĂŽtĂ© obscur de son Ăąme pour embrasser sa puissance et se protĂ©ger, ou devenir le hĂ©ros qui sommeille en lui afin de protĂ©ger les autres. Dans la saisons 5, le personnage incarnĂ© par Lionel Astier expose froidement que l’empathie est la principale qualitĂ© des surdouĂ©s. Vrai les surdouĂ©s le sont avant tout parce qu’ils possĂšdent une intelligence Ă©motionnelle hors du commun, ils n’ont juste aucune habilitĂ© sociale. Nous reviendrons sur cet aspect plus tard dans notre article, lorsque nous aborderons le cas de Perceval et de ses relations avec le roi. Nous verrons pourquoi Perceval est peut-ĂȘtre le seul personnage qui a tout compris Ă  la quĂȘte du Graal. Le Graal, un objet immatĂ©riel ? D’autre part, il semble Ă©vident que le Graal est un objet Ă  la fois connu et inconnu de tous. Le Graal n’est finalement peut-ĂȘtre pas matĂ©riel, raison pour laquelle il serait impossible de le toucher dĂšs lors, si le Graal n’est qu’un concept, pourquoi ne pas l’assimiler au plus beau de tous l’Amour. L’Amour, il n’y a que ça qui compte », comme l’expose CĂ©cil, un politicien vĂ©reux, dans la derniĂšre saison d’Hero Corp. C’est probablement la raison pour laquelle Arthur ne trouve pas le Graal car il a perdu les amours de sa vie. Le Graal dans Kaamelott une quĂȘte et un amour impossible Dans le dernier Ă©pisode du Livre VI, Dies Irae,[1] Arthur, allongĂ© sur un lit, rĂȘve de ses amours passĂ©s. Il se revoit, jeune, allongĂ© sur des draps pourpres, Mevanwi au-dessus de lui. Il lui dit alors Rome, je l’ai laissĂ©e tomber ». Mevanwi rĂ©pond Comme moi. ». Mevanwi, vĂȘtue d’une robe rouge, se penche alors sur lui. La figure du personnage est masquĂ©e par le vĂȘtement. La femme se relĂšve. Ce n’est plus Mevanwi, mais Aconia qui se trouve au-dessus d’Arthur. Ils discutent alors Aconia J’ai froid. [
] Arthur Et le fait d’ĂȘtre avec moi vous avez pas moins froid ? Aconia Tu as retrouvĂ© le Graal ? Arthur Le Graal ? Aconia Oui, le Graal. Tu l’as retrouvĂ© ? Arthur Non. Aconia Et ton alliance, tu l’as retrouvĂ©e ton alliance ? Arthur Non plus. Aconia Non plus. Arthur Mais maintenant, c’est trop tard. Je la retrouverai plus ». Une alliance perdue Aconia fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’alliance qu’Arthur a perdue en dĂ©barquant sur le sol breton. Par une analogie fondĂ©e sur un zeugma [figure de style qui consiste Ă  associer deux mots de sens concret et abstrait, par exemple j’ai pris une claque et la porte], le Graal est donc alliĂ© Ă  l’anneau d’Arthur. Pourquoi Aconia lui demanderait-elle si il a trouvĂ© le Graal alors qu’elle ne connaĂźt mĂȘme pas la mission divine confiĂ©e Ă  Arthur ? Pourquoi employer le verbe retrouver » alors qu’Arthur n’a jamais trouvĂ© le Graal. D’ailleurs, l’a-t-il seulement cherchĂ© ? Pourquoi Arthur dirait-il Ă  Mevanwi qu’il a laissĂ© tomber Rome ? Ces paroles sont ambiguĂ«s. Le Graal reprĂ©senterait finalement l’Amour qui unit les personnages, leur donne foi, espoir. Arthur a laissĂ© sombrer Rome comme sa relation avec Mevanwi, car il a prĂ©fĂ©rĂ© abandonner, par manque d’espoir. Ce qu’il a dĂ©laissĂ© Ă  Rome, ce sont ses amis dĂ©cĂ©dĂ©s, l’Amour de sa premiĂšre femme. Puis, il a abandonnĂ© peu Ă  peu le reste la quĂȘte du Graal, le pouvoir, Lancelot, GueniĂšvre, sa foi, l’espoir de donner un sens Ă  sa vie lorsque Prisca lui a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il Ă©tait stĂ©rile. Arthur aurait donc dĂ©tenu entre ses mains son alliance et le Graal, mais il les aurait perdus et sacrifiĂ© Ă  Kaamelott. DĂ©sespĂ©rĂ©, il aurait tentĂ© de redonner un sens Ă  sa vie en accomplissant une nouvelle quĂȘte celle de ses enfants. À dĂ©faut d’aimer une femme, il pourrait vivre un Amour inconditionnel avec la descendance qu’il espĂ©rerait avoir. Madenn, le dernier espoir La seule qui eĂ»t pu lui en donner, au cours de sa rĂ©gence, est Madenn. Madenn est une paysanne qui a cru dans le premier Livre, qu’elle Ă©tait enceinte d’Arthur.[2] Dans le cinquiĂšme,[3] une de ses amies rĂ©vĂšle au fils de Pendagron que cet enfant n’était pas le sien et qu’il est dĂ©cĂ©dĂ©. Ces deux paysannes incarnent Ă  l’écran les femmes de basse condition sociale au moyen-Ăąge. Chacune d’entre elle a perdu au moins cinq enfants, Ă  leur naissance ou en bas-Ăąge. Elles reprĂ©sentent une rĂ©alitĂ© historique. En effet, au moyen-Ăąge, les conditions d’hygiĂšne en particulier dans les bourgs et les campagnes, ne sont pas favorables, malgrĂ© l’invention du savon et les constants progrĂšs mĂ©dicaux rĂ©alisĂ©s par les hĂŽpitaux orientaux, notamment celui de Bagdad. Beaucoup d’enfants meurent en bas Ăąge, et une part non-nĂ©gligeable de femmes meurt de la fiĂšvre puerpĂ©rale, infection qui fait suite Ă  un accouchement. A l’écran, Madenn et son amie incarnent donc une rĂ©alitĂ© historique Ă  dĂ©faut d’incarner des personnages romanesques.[4] Si Madenn n’a pas donnĂ© d’enfant Ă  Arthur, il n’est pas non plus impossible qu’il puisse toujours en faire avec deux autres femmes Demetra et Anna, sa demi-soeur. Demetra et Anna un nouvel espoir ? Demetra, s’est mariĂ©e avec Yvain, par intĂ©rĂȘt. Si ce mariage lui a permis de s’élever au rang de femme de chef de clan, elle est nĂ©anmoins pauvre, et vit dans une cabane au milieu des bois. Elle ne prend pas part Ă  leur quĂȘte du Graal, car elle est traitĂ©e comme une esclave par les deux compĂšres. Arthur couche avec elle dans le Livre V,[5] alors que son beau-frĂšre ne l’a pas touchĂ©e depuis longtemps. Quant Ă  Anna, elle demande Ă  son demi-frĂšre s’il prendrait plaisir Ă  coucher avec elle. Arthur rĂ©torque qu’ils n’ont pas le droit. Elle lui explique alors qu’ils le feront.[6] Le fils incestueux dans l’univers Arthurien La deuxiĂšme hypothĂšse semble davantage prometteuse que la premiĂšre si l’on se rĂ©fĂšre Ă  l’univers arthurien de rĂ©fĂ©rence. Dans les rĂ©cits mĂ©diĂ©vaux, Arthur a eu un fils avec sa demi-sƓur Morgane ou Morgause la FĂ©e. Le fils adultĂ©rin d’Arthur, s’appelle Mordret ou Mordred. Il plonge son royaume dans le chaos dans La mort du roi Arthur. A l’issue d’un combat final qui oppose les deux personnages, le roi et son fils disparaissent en s’entre-tuant. Avant de partir, Arthur jette Excalibur dans le Lac, et celle-ci est attrapĂ©e au vol par Viviane, la Dame du Lac. Sa main sort de l’eau et saisit l’épĂ©e. Puis, la fĂ©e Morgane conduit Arthur vers l’üle d’Avalon.[7] Dans les deux derniĂšres saisons, l’importance du Graal est dĂ©laissĂ©e au profit d’une quĂȘte pour Arthur de son amour perdu et de son potentiel hĂ©ritier. DĂšs lors, l’Amour devient l’enjeux primordial de la sĂ©rie, mais aussi, des objets de conquĂȘtes pour les femmes. Dans Kaamelott, les femmes sont davantage actives que passives, alors que la plupart des hommes se laissent peu Ă  peu aller dans leur inertie. Les femmes, elles, rĂȘvent d’Amour, de pouvoir et de conquĂȘtes elles savent qu’elles doivent conquĂ©rir le cƓur du Roi pour obtenir ce qu’elles dĂ©sirent. L’intrigue, exclusivement centrĂ©e autour des hommes dans l’univers originel, se dĂ©robe Ă  ses codes dans Kaamelott, puisque les femmes deviennent le centre mĂȘme de l’intrigue, en posant leurs propres enjeux. Le Graal des femmes l’Amour et l’hĂ©ritier du Roi Dans les Livres I Ă  III, GueniĂšvre tient le rĂŽle de reine. Dans le Livre IV, Mevanwi s’en empare. Enfin, il revient Ă  GueniĂšvre dans le Livre V, avant d’ĂȘtre repris par Mevanwi. Cependant, n’aurait-il pas dĂ» revenir Ă  Aconia, puisque celle-ci est la vĂ©ritable femme d’Arthur, Ă©pousĂ©e en premiĂšre noce ? Chacune d’elle pourrait avoir une prĂ©tention au trĂŽne. La premiĂšre, qui aime sincĂšrement Arthur, est mariĂ©e Ă  un autre homme. Ce mariage est illĂ©gal, mais pas illĂ©gitime. La seconde aime son meilleur ami alors qu’elle est son Ă©pouse officielle. Leur mariage est donc lĂ©gal, mais illĂ©gitime, et sa lĂ©galitĂ© peut ĂȘtre contestĂ©e puisque le roi est dĂ©jĂ  mariĂ©. La troisiĂšme, semble prĂ©fĂ©rer le pouvoir au roi, et leur mariage peut difficilement ĂȘtre qualifiĂ© de lĂ©gal », mĂȘme s’il est lĂ©gitimement fondĂ© sur l’amour mutuel qu’ils se portent. Arthur n’est en fait mariĂ© Ă  aucune femme, ou alors, il est uni aux trois Ă  la fois. Peut-ĂȘtre est-ce la raison pour laquelle Arthur n’a jamais eu d’enfant, ni trouvĂ© le Graal. L’amour qu’il Ă©prouve pour Mevanwi et Aconia est Ă  l’image de la quĂȘte Graal ou de son hĂ©ritier avortĂ©. La quĂȘte d’Arthur est donc stĂ©rile, car ses amours sont des Ă©checs. De plus, aucune de ses reines potentielles n’a jamais Ă©tĂ© enceinte de lui. Dans cette optique, Arthur est parti en quĂȘte de ses probables enfants illĂ©gitimes, accompagnĂ© par GueniĂšvre, son Ă©pouse officielle. La promesse d’Aconia Aconia a fait promettre Ă  Arthur de ne jamais consommer son mariage. Arthur, pour conserver cet amour, puisqu’il a perdu l’alliance, dĂ©cide alors de tenir parole et de ne jamais consommer son mariage avec sa premiĂšre femme. Au Moyen-Ăąge,[8] et bien plus tard, nombre de mariages furent annulĂ©s car ils n’avaient pas Ă©tĂ© consommĂ©s. Ce n’est donc pas seulement une promesse pour conserver son Amour pour elle qu’Arthur tient parole, c’est peut-ĂȘtre dans l’espoir de pouvoir annuler son mariage avec GueniĂšvre et filer le parfait amour avec Aconia. Cependant il serait contraint de renoncer Ă  ce rĂȘve, d’accepter d’avoir perdu son alliance. MĂ©lĂ©agant profiterait de la fragilitĂ© d’Arthur pour le pousser au suicide. MĂ©lĂ©agant dĂ©sire plus que tout mener les Hommes Ă  leur sabordage le terme est issu du vocabulaire spĂ©cialisĂ© de la marine. Les navires sont sabordĂ©s par l’équipage, volontairement. L’équipage crĂ©e alors une ouverture des vannes ou des sas dans le but de couler leur propre navire. Cette mĂ©taphore Ă©voque la tentative de suicide d’Arthur et de CĂ©sar, qui se sont ouvert les veines. Pour y parvenir, MĂ©lĂ©agant utiliserait plusieurs stratagĂšmes. Tout d’abord, Arthur passerait une nuit chez le pĂȘcheur,[9] pĂšre des jumelles, ses maĂźtresses. GueniĂšvre s’étant faite piquer les pieds par des guĂȘpes durant une promenade avec Yvain et Gauvain, Arthur est alors seul. MĂȘme s’il sait dĂ©sormais que Madenn ne lui a pas donnĂ© d’enfants, il continue Ă  s’accrocher Ă  l’espoir qu’une des jumelles soit enceinte, comme le lui a suggĂ©rĂ© le pĂšre de Madenn. Le pĂȘcheur le dĂ©tenteur du Graal ? Il entre alors dans le phare du pĂȘcheur. Les jumelles ne sont pas lĂ , et le pĂšre confirme Ă  Arthur qu’aucune d’elle n’attend un enfant. Arthur croit alors reconnaĂźtre la plage sur laquelle il a dĂ©barquĂ©, une quinzaine d’annĂ©es auparavant. Il confie Ă  leur pĂšre que les jumelles furent les premiĂšres bretonnes qu’il rencontra. Arthur explique ensuite au pĂȘcheur qu’il ne sait comment rentrer Ă  Kaamelott. Il demande s’il peut ĂȘtre raccompagnĂ© par un guide. Le pĂȘcheur lui dit alors vous avez l’air crevĂ© 
 Vous trimballez quelque chose, vous. En fait, vous m’faites peur. ». La syllepse de sens [figure de style qui consiste Ă  faire un double sens Ă  partir d’un mĂȘme mot] vous avez l’air crevĂ© » renvoie non seulement Ă  la fatigue, mais aussi, dans un registre familier, Ă  la mort. Arthur est sur le point de basculer dans le monde des dĂ©funts. Cette ambiguĂŻtĂ© renvoie aussi directement Ă  l’essence mĂȘme du Graal dans les rĂ©cits arthuriens, qui se trouve dans le chĂąteau du Roi pĂȘcheur. Le chĂąteau du Roi pĂȘcheur, un autre monde ? Le chĂąteau du Roi pĂȘcheur ne se trouve pas dans un monde humain, ni en Enfer, ni au Paradis, il semble appartenir Ă  un espace divin qui lui est propre. Le phare du pĂȘcheur dans Kaamelott, est peut-ĂȘtre, comme le chĂąteau du Roi pĂȘcheur, un endroit magique, Ă  la croisĂ©e des mondes la terre, et la mer, Rome et Kaamelott, le monde des vivants et celui des morts. Le clivage fantastique du dĂ©cor est Ă  plusieurs reprises renforcĂ© par des plans dĂ©bulĂ©s une image de travers », des images sombres, une ambiance tamisĂ©e dans le clair-obscur. AprĂšs lui avoir courtement discouru, on retrouve les deux personnages discutant en tĂȘte-Ă -tĂȘte, sur la plage dans le plan suivant. La scĂšne est filmĂ©e en plan de taille, lui confĂ©rant ainsi une dimension intimiste. Le pĂȘcheur demande Ă  Arthur pourquoi il est venu. Vous recherchez vot’ descendance ? » le questionne-t-il. Arthur rĂ©pond que la pĂȘche » n’a pas Ă©tĂ© bonne. Il est venu sans savoir jusqu’oĂč sa quĂȘte allait le mener, et il ne s’attendait pas Ă  revenir sans rien. Arthur n’a effectivement rien trouvĂ©, si ce n’est sa propre perdition. Les amours disparus Le pĂȘcheur compatit, car il attend lui-mĂȘme son fils. Ce personnage ressasse sans cesse son inquiĂ©tude son fils a disparu. Il ne s’est plus oĂč se mettre. Arthur finit par le questionner Ă  ce sujet. Le pĂȘcheur lui explique que son fils est parti Ă  la pĂȘche, quatorze ans plus tĂŽt. La date coĂŻncide avec l’arrivĂ©e d’Arthur sur l’üle de Bretagne. Les premiĂšres paroles Ă©changĂ©es entre Arthur et les jumelles dans la saison VI donnent d’ailleurs une explication claire et nette Ă  cette disparition. Leur frĂšre est parti tuer les lĂ©gionnaires romains qui souhaitent accoster. Le jeune homme est donc sĂ»rement mort, et le pĂšre est dans le dĂ©ni, dans l’attente inespĂ©rĂ©e que son fils lui revienne. Arthur le rassure et lui dit de ne pas s’inquiĂ©ter. Arthur lui ment, car il se ment Ă  lui-mĂȘme. Il sait que le garçon ne reviendra jamais, mais comme le pĂȘcheur, il est dans le dĂ©ni de sa douleur. Il n’accepte pas d’avoir perdu l’Amour de sa vie, quatorze ans plus tĂŽt. Les lumiĂšres du Phare dans la quĂȘte d’Arthur Sur le plan suivant, le pĂȘcheur allume une bougie. Puis, il Ă©claire le roi sur un de ses rĂȘves. Il lui explique qu’il rĂȘve souvent qu’il tire une chaĂźne, sur le rivage, et que l’eau disparaĂźt. Il croise les pĂȘcheurs qui ont coulĂ© depuis des millĂ©naires et qui rĂ©parent leur coque. Le pĂȘcheur leur crie alors qu’ils devraient saisir cette occasion pour s’enfuir. Ils lui rĂ©pondent qu’ils prĂ©fĂšrent rester, pour rĂ©parer leur navire, au cas oĂč la mer remonterait Ă  nouveau. Le pĂȘcheur les insulte alors, puis se rĂ©veille. Le pĂȘcheur adresse un message Ă  Arthur, de façon implicite. Comme les marins dans le rĂȘve du pĂȘcheur, Arthur a aussi la possibilitĂ© de s’enfuir, et de ne pas se laisser emporter par la mer, aprĂšs avoir Ă©chouĂ© dans ses fonds. Le sens de ce rĂȘve est d’ailleurs explicitĂ© par le dernier Ă©change entre lui et l’ex-roi de Bretagne. Le pĂȘcheur s’excuse pour le ton de la conversation et pour n’avoir parlĂ© que de son fils. Le roi lui dit qu’il n’a pas parlĂ© que de ça. Le pĂȘcheur le contredit Si, si, je vous jure. J’ai parlĂ© que d’ça. » Un passĂ© commun En fait, Arthur et le pĂȘcheur ont un passĂ© commun. Tous deux ont perdu l’Amour de leur vie, quatorze annĂ©es auparavant, mais pour des raisons diffĂ©rentes. Tous deux attendent son retour. Le pĂȘcheur reprĂ©sente aussi le pĂšre endeuillĂ© qui sommeille en Arthur celui qui attend l’avĂšnement de sa femme et de son fils depuis quatorze ans. Tous deux sont des pĂȘcheurs, au sens propre et au sens figurĂ©. Arthur est un fils disparu pour Anton, et le pĂȘcheur reprĂ©sente un pĂšre inquiet, un pĂšre qui n’a jamais pu faire le deuil. Il incarne Anton. Arthur comprend alors la douleur que peut ressentir un pĂšre qui a aimĂ© son fils, quand le fils disparu n’est jamais revenu prĂšs du pĂšre. Un tel amour rend fou. Suite Ă  cette discussion, Arthur s’endort, et fait un cauchemar. Il entend dans le phare des rires d’enfant. Il sort et demande s’il y a quelqu’un. Le ciel est couvert de nuages noirs et menaçants, et personne ne lui rĂ©pond. Seule dansent dans le vent les flammes du phare. Puis, se taisent les rires des enfants. Les feux du phare s’éteignent soudain, comme l’espoir du roi. L’Amour familial un leitmotiv dans les rĂ©alisations d’Alexandre Astier L’amour est souvent au centre des rĂ©alisations d’Astier, comme dans son one man show Que ma joie demeure !,[10] ou du film David et Madame Hensen.[11]Ces deux rĂ©alisations traitent de la dĂ©pression d’un parent ayant perdu un enfant. Dans Que ma joie demeure !, Alexandre Astier porte le costume de Bach, qui ne comprend pas pourquoi il se sent mal. Sur le fil de ses rĂ©cits introspectifs teintĂ©s d’humour et de cynisme, le spectateur apprend que Bach a perdu nombre de ses enfants. Le rideau se lĂšve finalement sur Bach qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© Ă  lui-mĂȘme. Il est triste. La chute est Ă  la fois ironique et tragique, comme celle de David et Madame Hensen. Dans ce film, Alexandre Astier incarne David, un ergothĂ©rapeute travaillant au sein d’une riche clinique suisse. David est en couple avec ClĂ©mence. ClĂ©mence a un frĂšre dont elle veut fĂȘter dignement l’anniversaire, en famille. Ils ont perdu leur pĂšre depuis peu. Ce jour-lĂ , David est obligĂ© de prendre en charge Madame Hensen, une femme souffrant d’amnĂ©sie suite Ă  un accident de voiture. Celle-ci est incarnĂ©e par Isabelle Adjani. Au cours d’un road trip qui les mĂšnerait dans l’ancienne demeure de Madame Hensen, David dĂ©couvrirait que Sean, le fils de Madame Hensen, est dĂ©cĂ©dĂ© dans l’accident. Le thĂšme du deuil dans Kaamelott La sĂ©rie aborde aussi ce thĂšme, Ă  travers la quĂȘte d’Arthur, qui est en fait une quĂȘte d’Amour amour marital, amour filial. DĂšs le Livre II, le personnage est en quĂȘte de cet objet sacrĂ©. Lors d’une entrevue avec Tegeirian, une des prĂ©tendantes d’Arthur, ignorant qu’il est roi, elle lui demande Il sort jamais ou quoi? Arthur ne rĂ©pond pas Remarquez, je vois pas pourquoi il sortirait. Il doit avoir tout ce qu’il veut, au chĂąteau Le roi reste silencieux »[12] Le roi n’a pas tout ce qu’il dĂ©sire puisqu’il lui manque des enfants et Aconia. Il est en manque d’Amour. Ce plan et ce dialogue le rĂ©vĂšle. Le Graal, symbole d’une quĂȘte Le Graal devient le symbole de cette quĂȘte. Dans le dernier Ă©pisode du Livre VI, Arthur dĂ©clame Ă  Perceval, hors champ Je suis dans l’espace, avec un vieux
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] Quand je me suis rĂ©veillĂ© j’ai tout de suite pensĂ© Ă  vous [
] Et les vieux, y’en a toujours dans vos histoires Ă  vous. Bref, je flotte dans l’espace
avec les Ă©toiles et tout. Et y’a un vieux Ă  cĂŽtĂ©. [
] Et le vieux me fait Vous ĂȘtes prĂȘt Ă  voir le Graal ? » [
] Alors on se dirige vers une
 une grande boule, mais en fait, c’est notre Terre Ă  nous. [
] On descend, on descend. On atterrit [
] sur le territoire du Seigneur Dagonet. [
] au bout d’un moment je me dis Merde
 c’est le chemin de Kaamelott ici ! Oh [
] le Graal il est pas Ă  Kaamelott quand mĂȘme ? » Si » [
] Vous vous foutez de moi ? » [
] On arrive Ă  Kaamelott, la baraque vide. [
] On continue, [
] on arrive devant la porte de ma salle de bain »VoilĂ , ouvrez, c’est la derriĂšre. [
] LĂ  y’a la baignoire vide
 enfin vide
 y’a de l’eau mais y’a personne dedans. Et y’a du sang partout. [
] Il me fait VoilĂ  ! C’est le Graal ! » Quoi quel Graal ? » [
] La baignoire c’est le Graal ? » Ouais, c’est le rĂ©cipient qui a reçu le sang du Christ. » Alors lĂ  dans le rĂȘve je lui mets une tarte au vieux
 [
] Pis [
] c’est lui qui se retourne, qui vient, il me fout une avoine. [
] Et il me dit Qu’est-ce que c’est que quelqu’un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidĂ©s sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal. Et vous savez qu’on s’est toujours demandĂ© si y’avait pas une inscription au fond du Graal ! Eh ben oui y’en a une. Allez voir », qu’il me fait. Alors j’y vais. Et au fond de la baignoire y’a marquĂ© Vous m’avez bien cassĂ© les couilles. » Et boum je me rĂ©veille. ».[13] Toutes les suicidĂ©s sont le Christ, toutes les baignoires sont le Graal Arthur prononce ce soliloque aprĂšs voir tentĂ© de se suicider. Ce soliloque rĂ©fĂšre aux diffĂ©rents motifs littĂ©raires inhĂ©rents Ă  la quĂȘte du Graal. Dans les rĂ©cits arthuriens, un certain nombre de topoĂŻ [l’équivalent d’un clichĂ© bien traitĂ© en littĂ©rature, mais utiliser un terme grec, c’était tellement plus classe] ont Ă©tĂ© réécrit sous les plumes des diffĂ©rents auteurs. Il y eut par exemple le passage oĂč Arthur tire son Ă©pĂ©e du rocher, des duels entre deux chevaliers avec de la cervelle et du sang, le passage d’une rencontre entre un chevalier et un ermite, ancien chevalier errant devenu mentor Ă  ses heures perdues. Dans son rĂȘve, Arthur frappe l’ermite et se fait frapper par lui. Astier parodie Ă  plusieurs reprises les lĂ©gendes arthuriennes, ainsi le songe d’Arthur est-il traitĂ© de façon comique et tragique. Cet acte, qui semble drĂŽle, pourrait aussi signifier que le Roi a Ă©chouĂ© Ă  accomplir la quĂȘte du Graal. Kaamelott, le Saint Graal ? MalgrĂ© tout, l’ermite guide Arthur jusqu’au Graal. Tous deux atterrissent sur les Terres du Seigneur Dagonet. Sur celles-ci, dans la sĂ©rie, Lancelot a Ă©tabli son camp militaire. Symboliquement, Arthur rallie donc le chemin qui le sĂ©pare de son ennemi Ă  celui qui le mĂšne au Graal. DĂ©jĂ , dans le Livre II, Bohort suivant les conseils d’un ermite, fit entrer Arthur et LĂ©odagan Ă  travers un passage qui les menĂšrent Ă  la salle du trĂŽne de Kaamelott. Bohort affirma que le Graal se trouvait Ă  Kaamelott, dans la salle du trĂŽne. Arthur et LĂ©odagan qui l’avaient suivi, pensĂšrent alors que Bohort s’était trompĂ©, et qu’il n’avait pas compris l’indice que lui avait donnĂ© l’ermite. Pourtant, dans ce rĂȘve, Arthur se retrouve dans son chĂąteau. Ce vieux » pourrait ĂȘtre le Roi PĂȘcheur. Son chĂąteau serait alors Kaamelott, mais un Kaamelott sans vie, oĂč mĂȘme la Table Ronde a disparu. Dans Kaamelott, le Graal n’existe que dans les rĂȘves du roi Arthur. Ce rĂȘve singulier mentionne la Terre. Le Roi flotte d’abord au-dessus, dans l’espace. Il est au-dessus des autres Hommes, comme un Dieu, ou peut-ĂȘtre comme un mort. Pourtant, Kaamelott est vide. Toute noblesse, tout Ă©clat, a donc laissĂ© place Ă  l’absence, au silence. Ce cheminement pourrait reprĂ©senter le cheminement intĂ©rieur du roi Arthur qui Ă©tait au-dessus de tout, et qui se trouve seul et dĂ©primĂ© dans son chĂąteau. Perceval, la fidĂ©litĂ© et l’Amour qu’il porte Ă  Arthur Perceval est le seul personnage Ă  qui Arthur se confie, le seul chevalier avec qui il dĂ©jeune en tĂȘte-Ă -tĂȘte. Arthur est Ă  la fois agacĂ© par sa paresse, mais Ă©merveillĂ© par sa naĂŻvetĂ©. Si Perceval n’est pas cultivĂ©, et ne possĂšde aucune mĂ©moire si ce n’est celle des rĂšgles de ses jeux, il a nĂ©anmoins la seule qualitĂ© essentielle qui fait de lui le dĂ©positaire de cette confession Perceval sait que la seule chose qui compte, c’est d’aimer. Il ne comprend rien Ă  la quĂȘte du Graal, mais il a une forte intelligence Ă©motionnelle qui lui permet de savoir d’instinct que seul l’Amour qu’il porte Ă  Arthur importe. Enfin, Arthur, contrairement Ă  Perceval dans le Conte du Graal, demande oĂč est le Graal. Ainsi, le Graal et le motif du chevalier trouvant le Graal sont-ils eux aussi dĂ©sacralisĂ©s. Dans les rĂ©cits chevaleresques, le Graal est le plus souvent trouvĂ© par Perceval ou Galaad, fils de Lancelot.[14] D’ailleurs, dans Kaamelott, le Graal n’est pas transportĂ© en un cortĂšge, puisqu’il est une baignoire. Le Graal dans la lĂ©gende arthurienne Originellement, d’autres objets accompagnent le Graal, le plus souvent la lance qui aurait percĂ© le flanc du Christ, ou celle du Dieu celte Lug. Tout un cortĂšge composĂ© de belles demoiselles et damoiseaux se presse autour de l’objet sacrĂ©. Dans la sĂ©rie, le Graal a une dimension christique forte, puisque l’ermite affirme Qu’est-ce que c’est que quelqu’un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidĂ©s sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal ». Le Graal serait une corne d’abondance par laquelle coule le sang des suicidĂ©s. Arthur un personnage christique Arthur a tentĂ© de se saborder. Cette tentative fait Ă©chos Ă  celle de CĂ©sar, dans le Livre VI. Tous deux sont des hommes pouvoir. Tous deux sont des figures christiques. La baignoire dĂ©bordant du sang des suicidĂ©s matĂ©rialise leur sacrifice christique. Le Christ est celui qui souffre, qui se sacrifie dans l’espoir d’éclairer le monde. Arthur a le dĂ©sir d’apporter la lumiĂšre du Graal Ă  son peuple. Cette conception de la quĂȘte du Graal, est finalement contraire Ă  celle exposĂ©e par certains rĂ©cits mĂ©diĂ©vaux, comme La quĂȘte du Saint Graal. Dans ce livre, seul Galaad, Ă©lu du Graal, parvient Ă  en devenir le roi. Paradoxalement, ce rĂ©cit a Ă©tĂ© influencĂ© par les clercs. Alexandre Astier redĂ©finit donc le Graal et dĂ©montre qu’une quĂȘte du Graal, comme l’envisageait les clercs du Moyen-Ăąge, n’est en fait qu’une quĂȘte du pouvoir, comme l’est celle de Lancelot. Cette quĂȘte est Ă©goĂŻste, contraire aux principes Ă©noncĂ©s par le Christ. Arthur n’a quant Ă  lui jamais dĂ©sirĂ© le pouvoir. Il est pourtant aimĂ© par ses sujets, qui le surnomment Arthur le Juste ».[15]Les chevaliers aiment aussi Arthur, Perceval et Bohort lui sont particuliĂšrement fidĂšles. GueniĂšvre, la plus fidĂšle De tous, GueniĂšvre est celle qui l’aime certainement le plus. Elle lui a fait couler le bain dans lequel il s’est ouvert les veines. MalgrĂ© tout, elle trouve le courage de venir le revoir, dans le dernier Ă©pisode du Livre VI. Elle lui expose sa culpabilitĂ©, et ses remords. Elle fait des cauchemars depuis sa tentative de suicide et a toujours en mĂ©moire l’image du sang qui dĂ©gouline de sa main sur les dalles de pierre. Arthur lui explique alors qu’il voulait que les autres se sentent coupables de son mal-ĂȘtre. Peut-ĂȘtre ne voulait-il pas porter seul ce fardeau. L’Amour et le Graal un bain de sang ? D’ailleurs, les bains et baignoires sont le thĂšme central de l’épisode L’enfant qui criait au Loup. Tout d’abord, Mevanwi tente d’initier Karadoc aux principes fondamentaux de l’hygiĂšne, tandis que sur le plan suivant, Lancelot prend un bain dans un lac. Le bain du chevalier errant est semblable Ă  celui que prend Perceval, lors de son baptĂȘme Ă  la fin du Livre IV. Lancelot fait symboliquement table rase de son passĂ©, et se prĂ©pare Ă  sa nouvelle vie, sous l’influence nĂ©faste de MĂ©lĂ©agant. Puis, Karadoc est dans son bain, en compagnie de sa femme. L’eau est trouble. Mevanwi tente alors de convaincre son mari d’imiter Arthur, qui prenait trois bains par semaine. Arthur a en effet reçu une Ă©ducation romaine, et il a l’habitude de se laver. En fait, Aconia elle-mĂȘme lui en a donnĂ© l’habitude. Lors de leur premiĂšre rencontre, elle lui somme de manger et de prendre un bain. Aconia doit Ă©duquer Arthur. Il s’agit de sa premiĂšre leçon.[16] Le bain chez les Romains Chez les Romains, prendre un bain n’est pas seulement un acte d’hygiĂšne, c’est aussi un acte social. Dans les thermes, privĂ©s ou publics, les romains se rĂ©unissaient durant l’otium. L’otium Ă©tait le temps de la journĂ©e durant lequel les romains ne travaillaient pas. L’otium Ă©tait le temps des plaisirs, un temps Ă©loignĂ© des prĂ©occupations quotidiennes, par opposition avec le negotium, le temps du labeur. Avec Aconia, Arthur goĂ»te donc aux joies de l’otium, temps du plaisir intellectuel d’abord, puisqu’il se forme Ă  la stratĂ©gie militaire, Ă  la RhĂ©torique et Ă  la LittĂ©rature. Il savoure les plaisirs amoureux, ensuite. Otium a donnĂ© le substantif oisivetĂ© » et l’adjectif oisif ». Les termes n’étaient pas connotĂ©s pĂ©jorativement en ancien français. Au contraire, les nobles jouissaient de l’oisivetĂ©.[17] Ils se laissaient aller dans les dĂ©lices de ces plaisirs courtois, comme dans le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris. Ici, ce sont des notions anachroniques qui sont associĂ©es l’otium romain et l’oisivetĂ© mĂ©diĂ©vale. La courtoisie caractĂ©rise Ă©galement l’attitude d’Arthur vis-Ă -vis des femmes, d’aprĂšs Aelis, sa maĂźtresse. Le bain, lieu associĂ© Ă  l’Amour dans Kaamelott Karadoc en discute avec elle dans un bain, au cours de cet Ă©pisode. Contrairement Ă  Arthur, il ne se montre pas courtois avec les filles, comme Aelis le lui fait remarquer. Dans Kaamelott, le bain est le lieu associĂ© Ă  l’Amour. Arthur retrouve souvent DĂ©mĂ©tra dans son bain. Le bain est aussi associĂ© au baptĂȘme. Le Livre IV se termine d’ailleurs sur le baptĂȘme de Perceval. Le bain est donc aussi liĂ© au Graal, car il l’est au baptĂȘme. Comme le souligne GueniĂšvre dans le dernier Ă©pisode de la saison V Un bain ça ne sert pas qu’à se laver 
 ça sert Ă  faire le vide 
 il faut arrĂȘter de penser au moins le temps du bain ». Arthur soupire alors Moi, c’est terminĂ©. » En dĂ©finitive, Arthur commence son Ă©ducation par un bain, et termine dĂ©sespĂ©rĂ© dans un bain de sang. En conclusion, À travers ce cheminement, Ă  travers les quĂȘtes d’Arthur celle du Graal et de ses enfants, Alexandre Astier voulait peut-ĂȘtre explorer le sens de sa vie et celui de l’Amour, puisqu’il a affirmĂ© J’aurais pas pu vivre sans enfant
et c’est ça le thĂšme de la saison cinq ».[18] En soit, les frĂšres Astier semblent dĂ©fendre des valeurs essentielles qui donnent du sens Ă  nos existences la famille, les amis -qui sont dans HĂ©ro Corp comme dans Kaamelott une seconde famille-, votre Ăąme sƓur les seules quĂȘtes vĂ©ritablement Ă©piques dans votre vie. Celles qui feront de vous un hĂ©ros, un chevalier, ou tout simplement, la meilleure version de vous-mĂȘme vous heureux. Merci d’avoir lu cet article ! Nous vous invitons Ă  rejoindre la communautĂ© des Ă©toilĂ©es en participant Ă  notre groupe Facebook La Galaxie de la Pop-culture ». N’hĂ©sitez pas Ă  nous suivre sur tous nos rĂ©seaux ! [1]Qui reprend le titre du court-mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Alexandre Astier, avant Kaamelott. [2]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre I, La coccinelle de Madenn,M6 VidĂ©o, 28/09/2005 [3]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre V, JizĂŽ, M6 VidĂ©o, 19/11/2008 [4]Jean Verdon, La femme au Moyen Ăąge, Ă©ditions Jean-Paul Gisserot, histoire coll., 1999, 2006 7Ăšme rĂ©ed. [5]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre V, Le phare, M6 VidĂ©o, 19/11/2008 [6]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre VI, Dies Irae, M6 VidĂ©o, 25/11/2009 [7]Anne Berthelot dir., La lĂ©gende du roi Arhtur, Éditions du ChĂȘne, Hachette Livres, 2004 [8]Jean Verdon, La femme au Moyen Ăąge, Ă©ditions Jean-Paul Gisserot, histoire coll., 1999, 2006 7Ăšme rĂ©ed. [9]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre V, Le phare, M6 VidĂ©o, 19/11/2008 [10]Alexandre Astier, Jean-Christophe Humbert real., Que ma joie demeure !, Universal pictures, 6/11/2012 [11]Alexandre Astier real., David et Madame Hensen, PathĂ© films, 16/01/2013 [12]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre II, L’enragĂ©, M6 VidĂ©o, 14/06/2006 [13]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre VI, Dies Irae, M6 VidĂ©o, 25/11/2009 [14]Jean Frappier, Autour du Graal, Librairie Droz , coll. Publications romanes et Française, 1977, GenĂšve, p 89-12 [15]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre I, Goustan le Cruel, M6 VidĂ©o, 28/09/2005 [16]Alexandre Astier real., Kaamelott, Livre VI, Dies Irae, M6 VidĂ©o, 25/11/2009 [17] Histoire illustrĂ©e de la LittĂ©rature française, Ă©diteur, 1941 [18]Christophe Chabert real., Entretien avec Alexandre Astier, Cinecitta, produit par Jean-Yves Robin, Cinecitta, Juin 2008 Alexandre Astier © Julien Weber / Paris Match 21/07/2021 Ă  0655, Mis Ă  jour le 21/07/2021 Ă  0926 Le crĂ©ateur de Kaamelott » a attendu douze ans pour donner une suite au cinĂ©ma Ă  sa sĂ©rie phĂ©nomĂšne. Alexandre Astier revient sur cette folle dĂ©cennie. Interview. Paris Match. Vous avez fait patienter les fans de “Kaalemott” pendant douze ans avant son adaptation au cinĂ©ma. Pourquoi ?Alexandre Astier. En 2009, lorsque j’ai mis un terme Ă  la sĂ©rie sur M6, “Kaamelott” me prenait la moitiĂ© de mon temps. Je voulais prĂ©server le reste. J’ai fait du théùtre, de la vulgarisation scientifique, des films d’animation, des BD. Aussi, dans l’intrigue, il fallait une ellipse pour que la rĂ©sistance s’organise autour d’Arthur. Enfin, je voulais faire les choses Ă  ma façon, de maniĂšre artisanale. “Kaamelott. Premier volet”, c’est une heure de musique symphonique, quarante-cinq jours de tournage, Ă©normĂ©ment de dĂ©cors
 Il Ă©tait hors de question que je brade le projet. Je voulais qu’on me foute la paix. MĂȘme si on retombe toujours Ă  un moment dans le aussi "Kaamelott" Alexandre Astier dĂ©voile 20 affiches de son film tant attendu La suite aprĂšs cette publicitĂ© “Kaamelott” ayant eu le succĂšs qu’on lui connaĂźt, vous aviez la pression ?Alors lĂ , pas du tout ! On sait la pression que peuvent mettre les groupes de fans, de “Star Wars” ou de “Kaamelott”, mais ils n’ont pas la latitude de dĂ©cider. Seul le crĂ©ateur a le pouvoir, la capacitĂ© d’écrire ce qu’il veut. Je ne peux pas ĂȘtre concernĂ© par toutes les demandes, les critiques, les envies des uns et des autres. Certains aimeront le film, d’autres pas. C’est le jeu. Je revendique ma libertĂ© absolue. La suite aprĂšs cette publicitĂ© "“Kaamelott”, c’est une heure de musique symphonique, quarante-cinqjours de tournage, des dĂ©cors Ă  n’en plus finir" La sĂ©rie est toujours diff usĂ©e Ă  la tĂ©lĂ©vision, vous avez vendu plus de 3 millions de DVD. Vous n’avez pas l’impression d’avoir enfantĂ© un phĂ©nomĂšne qui vous dĂ©passe ?Il ne me dĂ©passe pas parce qu’il ne me concerne pas. Il y a des fans qui organisent leur mariage en “ Kaamelott”, avec un gigot Ă  la broche ! Cela prouve que la sĂ©rie a marquĂ© une gĂ©nĂ©ration et j’en suis heureux. Mon univers leur a plu, ils se le sont appropriĂ©, ils ont créé une communautĂ©. Mais je n’ai rien Ă  voir lĂ -dedans. Je pense mĂȘme que, secrĂštement, les fans apprĂ©cient le choix d’un auteur de ne pas trop entrer dans leur jeu, de ne pas accĂ©der Ă  leurs envies. À l’origine de “Kaamelott”, il y a votre court-mĂ©trage “Dies Irae” en 2002. Quelles Ă©taient vos sources d’inspiration Ă  l’époque ?On pense Ă©videmment aux Monty Python
 Elles sont multiples. DĂ©jĂ , j’ai toujours pensĂ© que les pĂ©plums ne s’intĂ©ressaient jamais au quotidien de leurs hĂ©ros. MĂȘme au Moyen Âge, on ripaillait, on mangeait trois fois par jour et on dormait beaucoup. Pour moi, la quĂȘte du Graal n’est intĂ©ressante que quand elle est racontĂ©e au niveau humain, dans le quotidien. L’humour de “Kaamelott” vient du trivial qui se mĂ©lange au sacrĂ©, s’intĂ©resse aux gens. C’est Ă©videmment ce qu’ont fait avec gĂ©nie les Monty Python. Ils ont magnifiĂ© l’humour absurde dans le plus grand des sĂ©rieux, ce sont presque des ingĂ©nieurs du rire. Regardez leur sketch le “MinistĂšre des DĂ©marches ridicules”, tout y est dit. Pour que la comĂ©die fonctionne, il faut qu’elle soit le plus sĂ©rieuse possible, plus prĂ©cise. Enfin, ils ont Ă©tĂ© assez culottĂ©s d’oser cela sur la BBC, une chaĂźne publique, Ă  une Ă©poque oĂč on ne pouvait pas tout dire. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Arthur, que vous incarnez, a un cĂŽtĂ© dĂ©sabusĂ©, presque dĂ©pressif. Il vous ressemble?CĂ©line disait qu’on doit toujours Ă©crire proche de soi. Alors, oui. Il y a un peu de moi chez Arthur. Plus gĂ©nĂ©ralement, pour qu’un hĂ©ros parle au public, il faut qu’il ait des failles, qu’on s’inquiĂšte pour lui. Sinon, ça ne peut pas fonctionner. Il faut pouvoir attendrir pour susciter le rire. Ce mec n’en peut plus, il est seul contre tous, entourĂ© de bras cassĂ©s et il ne veut plus remettre le couvert de sa destinĂ©e. "Il y a un peu de moi chez Arthur. Pour qu’un hĂ©ros parle au public, il faut qu’il ait des failles, qu’on s’inquiĂšte pour lui" Vos parents, vos frĂšres, vos enfants
 vous aimez travailler en famille?Le cercle est un tout petit peu plus large que le strict groupe familial. MĂȘme si j’ai passĂ© mon enfance dans les coulisses des spectacles de mes parents. J’ai toujours eu le sentiment d’ĂȘtre dans la machinerie des choses. C’est parce que j’y ai goĂ»tĂ© que je veux faire pareil Ă  mon tour. Partager et leur offrir un peu de ce que je vis aujourd’hui. C’est mon cĂŽtĂ© ingĂ©nieur, j’ai toujours aimĂ© transmettre. Comme dans la sĂ©rie, il y a dans le film de nombreux invitĂ©s, d’Alain Chabat Ă  Christian Clavier. MĂȘme Sting ! Comment convainc-t-on une telle star de venir sur “Kaamelott”?C’est trĂšs simple on lui demande! Je vous jure, ce n’est pas plus compliquĂ© que ça ! J’imagine qu’un de ses musiciens a dĂ» faire la rĂ©clame du projet. MĂȘme s’il Ă©tait venu par curiositĂ©, il a vraiment bossĂ© son rĂŽle. Les grands artistes sont souvent les plus simples. De g. Ă  dr. Jean-Robert Lombard, Antoine de Caunes, Christian Clavier et François Rollin, une distribution qui mĂȘle les comĂ©diens de la sĂ©rie et des guest-stars prestigieuses. © DR Le film devait sortir en juillet 2020 mais il a Ă©tĂ© repoussĂ© alors que les salles rouvraient. Vous n’avez pas Ă©tĂ© frustrĂ©?Au contraire. J’ai trouvĂ© d’une cruautĂ© terrible que le film de Dupontel “Adieu les cons”, sorti dans ce laps de temps, ait vu sa carriĂšre stoppĂ©e par le deuxiĂšme confinement. MĂȘme s’il a finalement rĂ©ussi Ă  trouver son public en mai. Avec mon distributeur, nous voulions absolument que “Kaamelott” puisse vivre sur la durĂ©e. Il fallait donc garder son sang-froid et attendre. Il n’était pas question de le vendre sur une plateforme. J’ai dĂ©jĂ  connu l’expĂ©rience douloureuse d’un film bradĂ© avec mon premier long-mĂ©trage [“David et madame Hansen”, avec Isabelle Adjani, NDLR]. Le film n’était pas celui que le distributeur attendait et la sortie a Ă©tĂ© expĂ©ditive, je n’avais pas envie de revivre ça. En France, on ne peut pas vous obliger Ă  remonter votre film mais s’il n’est pas au goĂ»t du producteur ou du distributeur, il est sacrifiĂ©. Il ne faut pas ĂȘtre le petit projet de quelqu’un. Il faut avoir coĂ»tĂ© un peu cher, non par vanitĂ© mais pour imposer un enjeu Ă©conomique. "Je peux ĂȘtre fascinĂ© par la technique de mise en scĂšne des “Dents de la mer” mais aussi par “Garde Ă  vue” de Claude Miller" Avec toutes vos casquettes rĂ©alisateur, acteur, scĂ©nariste, compositeur, monteur, qu’écrivez-vous dans la rubrique mĂ©tier?Quand je ne veux pas rentrer dans les dĂ©tails, je dis “comĂ©dien”. Mes parents m’ont inculquĂ© trĂšs tĂŽt ce rapport Ă  la scĂšne. S’il n’y avait que moi je mettrais “musicien qui fait d’autres trucs”. La musique reste mon occupation prĂ©fĂ©rĂ©e, c’est par son biais que je fais du cinĂ©ma ou du théùtre. Je suis quelqu’un qui aime bien fabriquer. Un artisan?Oui, sĂ»rement. J’aurais adorĂ© ĂȘtre ingĂ©nieur et, au final, il y a beaucoup d’ingĂ©nierie dans ce que je fais. Un plateau de cinĂ©ma ou de tĂ©lĂ©vision, c’est avant tout la somme de mĂ©tiers trĂšs diffĂ©rents. Votre film s’inspire beaucoup de Spielberg, Coppola ou George Lucas qui se prĂ©sentent comme des artisans et ont travaillĂ© en dehors du systĂšme hollywoodien en crĂ©ant leurs propres studios
ComplĂštement. À chaque fois que je rĂ©flĂ©chis Ă  une mise en scĂšne, je regarde un Spielberg, plutĂŽt ceux des dĂ©buts. Il y a toute la grammaire du mĂ©tier de cinĂ©aste. J’ai dĂ©cortiquĂ© “Les dents de la mer” seconde par seconde pour apprendre. MĂȘme si je ne me cantonne pas Ă  cela. Je peux ĂȘtre fascinĂ© par la technique de mise en scĂšne des “Dents de la mer” mais aussi par “Garde Ă  vue” de Claude Miller. AprĂšs, j’essaie de rester insensible au genre dans mes films. MĂȘme la comĂ©die, je la laisse de cĂŽtĂ©. Mes personnages ont beau ĂȘtre des losers attachants, des branquignols, ils sont humains. J’aime les faire cohabiter dans un univers plus grand que nature, dans des dĂ©cors imposants, des chĂąteaux majestueux. C’est aussi cela qui suscite la comĂ©die. La musique joue un rĂŽle plus qu’essentiel dans leurs Ɠuvres. George Lucas disait que la partition de John Williams est l’acteur principal de ses films
Elle est mĂȘme omniprĂ©sente ! Elle prĂ©cĂšde la narration, elle amorce, elle prĂ©vient. Elle n’illustre jamais. Sans parler du gĂ©nie de ses mĂ©lodies, Ă©videmment. "Il n’était pas question que “Kaamelott” finisse sur une plateforme. J’ai dĂ©jĂ  connu l’expĂ©rience d’un film bradĂ©" Votre partition pour le film est un hommage quasi Ă©vident!J’assume totalement. Parce que la musique dans “Kaamelott” est essentielle. Pour certaines scĂšnes, j’ai mĂȘme fait diffuser sur le plateau un tempo de mĂ©tronome afin que les acteurs respectent un rythme prĂ©cis. Beaucoup de figurants avaient une formation de danseur. Ensuite, montage et composition vont de pair. L’enregistrement de la musique dĂ©finitive influence Ă  nouveau le montage. Vous avez aussi alliĂ© votre amour de la musique ou votre goĂ»t pour les sciences au théùtre dans “Que ma joie demeure !” et “L’exoconfĂ©rence”. CulottĂ© d’évoquer Bach, le big bang et les extraterrestres Ă  un moment oĂč tout le monde vous attendait sur “Kaamelott”
Un comĂ©dien ne peut progresser qu’au théùtre, aprĂšs, comme toujours chez moi, je tiens Ă  associer mes passions. Petit, je rĂȘvais de devenir astronome. Encore ce sentiment d’ingĂ©nieur contrariĂ©. Le succĂšs public de “L’exoconfĂ©rence” est sĂ»rement celui qui m’a le plus touchĂ©. On a rempli Bercy et des ZĂ©nith sans aucune pub. J’avais la trouille de ce que les gens allaient penser de cet exercice de vulgarisation scientifique sur un ton lĂ©ger et comique. Vous pensez, comme Desproges, qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde?Je serai plus direct. Je pense qu’il faut rire de tout. Point barre. Surtout actuellement. En ce moment, sur les rĂ©seaux sociaux, les gens se choquent pour tout et n’importe quoi, lynchent Ă  la premiĂšre blague. Je trouve cela pathĂ©tique et trĂšs dangereux pour la satire. La satire, c’est mettre en scĂšne des gens dĂ©gueulasses, c’est sa fonction. Je veux vivre dans un pays oĂč ça demeure possible, sans quoi je suis trĂšs pessimiste pour la suite. Accueilmots croisĂ©srecherche par dĂ©finition Rechercher dans le dictionnaire Solutions pour les mots croisĂ©s et les mots flĂ©chĂ©s Lettre connue Utilisez la barre espace en remplacement d'une lettre non connue Solution pour la rĂ©solution de "la quĂȘte du graal façon astier" Dictionnaire et dĂ©finitions utilisĂ©s DĂ©finition et synonyme en 3 Ă  14 lettres QuĂȘte d'enquĂȘteur Objet de quĂȘte de lĂ©gendeEn quĂȘte de la mĂȘme conquĂȘteAdversaireConcurrentUn obstacle en amourCe fut la quĂȘte des argonautesĂ©toffe de soiePelage de moutonFaire la quĂȘteSe montrer curieuxChevaliers en quĂȘte de prouessePersonne en quĂȘte de dĂ©couvertesIl est en quĂȘte de la pierre philosophaleFaçon d'ĂȘtreSon chef est le prĂ©sidentA ses affaires et ses secretsAutoritĂ© souveraineConditionNationPatron des fonctionnairesMontrer de façon ostentatoireTartiner de quelque choseFaçon de monterAccrocher un solitaireFume façon moderneDĂ©tenu de façon illiciteGarde et cacheTenu secretUne façon d'ameublir la terreFacilitĂ© Ă  parler d'une façon communeUne façon de donner du croquantPasser un plat au grilS'exprimer de façon impĂ©rativeElle travaille Ă  façonPotiĂšreTravailleuse manuelle

la quete du graal facon alexandre astier